sursaturation

sursaturation [ syrsatyrasjɔ̃ ] n. f.

• sur-saturation 1819; de sursaturé, d'apr. saturation

♦ Sc. État de faux équilibre d'une solution contenant une quantité de substance dissoute supérieure à celle qui est normalement nécessaire à la saturation de la solution. L'addition à la solution d'une parcelle solide (germe) de la substance en sursaturation suffit à faire cesser le phénomène et à produire la cristallisation.

♢ État d'un gaz contenant une quantité de vapeur supérieure à celle qui serait nécessaire pour le saturer.

● sursaturation nom féminin État de ce qui est sursaturé. Action de sursaturer un liquide ; état d'un liquide sursaturé. (La solubilité d'un corps dans un solvant étant en général une fonction croissante de la température, on peut obtenir la sursaturation par refroidissement et addition d'une petite quantité de soluté. L'état obtenu est métastable.)

sursaturation

n. f. PHYS état d'équilibre d'une solution dans laquelle la substance dissoute, bien qu'en proportion plus élevée que celle qui correspond à la saturation, ne se dépose pas.

|| état d'une phase gazeuse dans laquelle il ne se produit pas encore de condensation, bien que la quantité de vapeur soit supérieure à celle qui devrait produire la saturation.

sursaturation [syʀsatyʀɑsjɔ̃] n. f.

ÉTYM. 1864, Rev. des cours sc., t. I, p. 554; de sursaturé, d'après saturation.

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♦ Sc. État de faux équilibre d'une solution contenant une quantité de substance dissoute supérieure à celle qui est normalement nécessaire à la saturation de la solution. || L'addition à la solution d'une parcelle solide (germe) de la substance en sursaturation suffit à faire cesser le phénomène et à produire la cristallisation.

➪ tableau Vocabulaire de la chimie.

♦ État d'un gaz contenant une quantité de vapeur supérieure à celle qui serait nécessaire pour le saturer. || La sursaturation de l'air par la vapeur d'eau. — Par métaphore :

0 (…) l'idée qu'on s'est faite longtemps d'une personne bouche les yeux et les oreilles; ma mère pendant trois ans ne distingua pas plus le fard qu'une de ses nièces se mettait aux lèvres que s'il eût été invisiblement dissous entièrement dans un liquide; jusqu'au jour où une parcelle supplémentaire, ou bien quelque autre cause amena le phénomène appelé sursaturation (…)

Proust, À la recherche du temps perdu, t. III, p. 9.

♦ (1883, in D. D. L.). Par anal. || Sursaturation magnétique.

Encyclopédie Universelle. 2012.